14 nuits, 15 jours au nord du Vietnam

02/03/2020 15:08

Ça y est mon visa s’arrête, je suis obligée de quitter le Vietnam après seulement 14 nuits, 15 jours. Ce voyage fut très, trop court. J’ai choisi de ne pas payer le visa 30 jours à 50 dollars, j’ai choisi de profiter du Cambodge avant de quitter l’Asie. Cependant, 24h avant le départ, j’ai l’impression de ne pas avoir eu le temps de comprendre le Vietnam, de ne pas avoir cerné la culture Vietnamienne, j’ai l’impression d’être dans un tableau inachevé, de rester sur ma faim. En seulement 14 jours, je n’ai vu que le nord du pays et j’ai l’impression d’avoir raté le meilleur en n’allant pas au sud. L’âme du pays se trouvait peut-être là-bas. Le nord du Vietnam est devenu un gros spot touristique, j’ai eu l’impression de perdre ma liberté de voyageuse, tout est contrôlé par les agences, les « tour operator », on y trouve du tourisme de masse, je n’y ai pas trouvé ma place. Ici, ils préfèrent nous parler en dollars américains plutôt qu’en monnaie locale, ils arrivent ainsi à nous vendre n’importe quoi en nous faisant perdre la valeur locale des choses. Le salaire moyen est entre 100 et 400 dollars par mois, alors une activité à 20 dollars représente 5 à 20% d’un salaire moyen Vietnamien, une croisière sur la baie d’Halong à +100 dollars représente 20 à 100% d’un salaire Vietnamien. Imaginez-vous payer la visite de la tour Eiffel, du château de Versaille ou du musée du Louvre entre 200 € et 400 €, voir même 1000 € pour un tour en Péniche sur la Seine… !? Je comprends que la valeur de notre monnaie nous permet de dépenser plus que les locaux, mais je fais un blocage sur ce principe que l’Homme blanc doit toujours payer plus cher. Est-ce que les Norvégiens, les Suisses, les Emirat Arabes paient plus cher la visite de la tour Eiffel parce qu’ils sont plus riche que nous ? non ! Je reste bloquée dans mon interrogation sur ce sujet depuis le début de l’Asie, mais il me reste encore la Cambodge à visiter pour peut-être comprendre, et savoir qui profite de notre argent.

Au-delà de cet aspect commercial, les spots que j’ai eu la chance de voir étaient magnifiques, des paysages exceptionnels et grandioses, heureusement, je sais faire la part des choses et profiter des bons moment !

Pour commencer le Vietnam, il a d’abord fallu passer la frontière terrestre depuis le Laos, et ce fut ma première expérience. J’étais seule dans mon sleeping bus, un bus de 40 places pour moi toute seule avec mes 3 chauffeurs, c’est parti pour 12h ! Nous avons passé une frontière que n’apparaissait pas sur la liste des frontières autorisées pour obtenir mon visa Vietnamien. J’ai flippé de rester bloqué ! Ouf, toute petite frontière, pas un seul blanc, mais je suis passée !! On m’avait prévenu que je devais anticiper mon change de monnaie au Laos, car je ne trouverais pas de bureau de change qui reprendrais mes kips. Surprise, des dames avec des sacs remplis de billets faisaient du change à la frontière. Mais avec leur propre taux, je ne vous raconte pas l’arnaque !! Mes chauffeurs étaient sympas, ils m’ont même offert le repas dans un petit bistro local. Gentils mais crapuleux quand même, Je les ai bien vu payer le douanier pour faire passer au Vietnam des trucs pas très légaux.

La route était jolie pour atteindre Hoi An, première ville ou je vais m’arrêter. Je dois changer de bus à Danang, mes chauffeurs s’occupent de tout ! Ils hurlent en Vietnamien à un autre chauffeur de bus de m’attendre, et m’aident à porter mon sac pour le transfert. Une heure de trajet supplémentaire et j’y suis !

Mon sleeping bus privé !

Je n’ai pas de réservation d’hébergement, il est 19h, je marche dans les rues en me rapprochant du centre pour trouver quelque chose. Je me fais accoster par une vietnamienne qui me propose un homestay (très fréquent au Vietnam, ce sont leur guesthouse local). J’accepte après avoir négocié mon tarif. Mais ils sont fort les Vietnamiens, les meilleurs commerciaux du monde ! les grandes compagnies internationales devraient s’y intéresser, ils peuvent te vendre n’importe quoi à n’importe quel prix !! Je ne sais pas comment ils ont fait mais ils ont réussi à me vendre un ticket de bus par échange whatsapp, à me faire acheter une robe sur mesure (c’est LA ville de la couture, 19€, pas prévu du tout !!), ils m’ont fait payer la location de mon vélo alors que c’est gratuit dans tous les autres homestay…bref…j’ai vite senti leur force de vente, ahh il est beau leur sourire !!

Je commence ma visite le lendemain en flânant dans la vieille ville, c’est magnifique (et HYPER touristique, mais ça, je n’ai plus besoin de le dire). Il fait chauuuuddddd chauuuddddd chauuddd !!! Je m’arrête pour boire un jus de mangue dans un café climatisé où je rencontre un couple d’Australien qui finit par m’inviter à passer chez eux cet été !! génial ! Puis direction la plage à vélo car je n’en peu plus !!

Ces 3 monsieurs représentent la longevité, ... et oh zut je ne sais plus ! Tampis! lol

Unique pont de l'époque de la colonisation.

Marché nocture et lanternes, tradition touristique de la ville !

Le lendemain, visite à vélo des alentours avec une agence conseillée dans le guide du routard. C’est parti pour la visite d’un atelier de bateaux en bois, atelier de tableaux en Acre (Whaou, c’est les derniers artisans du pays, les jeunes générations ne veulent plus faire ça, un peu comme chez nous avec le métier d’artisan), puis visite d’une fabrication d’alcool de riz artisanale (après la fabrication, ils donnent le riz à manger aux cochons, résultat, les cochons sont tout le temps bourrés !! lol). On a aussi testé les paniers flottant de pêcheurs. Les Vietnamiens ont créé des bateaux ronds, qu’ils ont appelé « panier » pour contourner les lois lors de la colonisation française et ainsi ne pas payer les taxes destinées aux propriétaires de « bateaux », malin les Vietnamiens ! La visite se termine par un atelier de fabrication de « matelas », chez nous ça s’appelle un « tapis ». Mais ce sont vraiment leur matelas traditionnel. Je m’en achète un pour préparer mon périple en Australie, ce sera mon « matelas », car je prévois de camper et je n’ai rien pour le moment. La journée se termine en milieu d’après-midi, direction la plage à nouveau pour me rafraichir dans la mer de Chine. Cette fois, en marchant le long de la mer, je tombe sur un restaurant temporaire monté sur la plage !! il n’y avait que des locaux ! J’en profite pour manger quelques fruits de mer avant de rentrer, un délice !

On embarque d'abord les vélos sur un bateau.

L'atelier de fabrication de bateaux en bois.

L'atelier de fabrication en pièces en nacre.

Traditionnelles rizières.

La panier de pêche ! Oui, Oui j'ai essayé !

La fabrication d'alcool de riz.

La fabrication de matelas.

Si ca c'est pas frais !

Trop bon !

Troisième jour au Vietnam et c’est déjà l’heure de monter sur Hanoi pour rejoindre Elise et Julien qui vont arriver. C’est parti pour 15 heures de bus de nuit ! Les bus au Vietnam sont les plus confortable d’Asie, je dors presque comme un bébé lol ! J’arrive à 5h30 du matin à Hanoi (ville déjà très réveillée pour cette heure matinale), Elise et Julien arrivent vers 15h, j’ai le temps de préparer les premiers 48h que nous passerons ensemble. Puis direction l’aéroport en taxi-scooter car je loupe le bus local (premier signe d’une série de mésaventures qui va bientôt nous arriver). Le driver me dépose au mauvais terminal, je dois vite comprendre comment fonctionne les navettes de l’aéroport pour arriver au terminal des arrivées internationales à temps. Ouf, j’y suis avant eux, prête à les accueillir avec mes chapeaux Vietnamiens, histoire de les mettre vite dans l’ambiance !

Une fois les retrouvailles passées, nous retournerons au centre-ville d’Hanoi en bus local (le fameux N°86 que j’avais loupé). Pour cette première nuit j’avais prévu une chambre d’hôtel confortable, qui reste dans un budget de voyageur. Consciente que c’est leur premier voyage en Asie, si loin de la culture française, j’avais prévu de descendre dans le « vrai confort » backpacker étape par étape.

Miam ! ils m’ont ramené du saucisson français, un délice ce premier apéro sur notre petite terrasse. Elise et Julien sont émerveillés de tous ce qu’ils voient, alors que moi, j’ai l’impression d’être dans un pays très moderne et occidentalisé après la Birmanie et le Laos. Voyager à travers leurs yeux me fait vite comprendre qu’après 5 mois en Asie, je suis déconnectée de toutes notions occidentales, je vie et je vois à l’asiatique ! Pour ce premier diner, direction une belle table Vietnamienne pour les rassurer et les connecter avec la nourriture qu’ils vont manger pendant dix jours. La ville d’Hanoi est très animée le soir, c’est la première fois que je vois ça depuis longtemps, on se ballade et découvre une vrai vie nocturne locale.

Nos dix jours vont être chargés, j’ai en tête de leur faire découvrir un maximum de choses, j’ai en tête de les épuiser pour qu’ils reviennent la tête pleine de souvenirs ! Je me suis reposée sur la fin de mon périple au Laos pour être certaine de tenir la cadence aussi. J’ai peur qu’ils arrivent plus en forme que moi ! (hahaha ! oui, je sais que cette phrase en fera rire plus d’un ! Hyperactive ? Moi ?)

Arrivé à l'aéroport d'Hanoi.

Apéro saucisson !!

On commence par 2 jours sur Hanoi avec la vieille ville, le musée d’histoire national (qui fut très décevant et frustrant, je n’y ai clairement rien compris !). On fera aussi la ville moderne, le palais présidentiel, la citadelle. Sur ces deux premières journées, je les ai aussi emmenés se faire masser à la Thaïlandaise et voir un spectacle de marionnette d’eau (célèbre à Hanoi). Elise et Julien ne sont pas encore prêt pour les petits bistros locaux, on reste sur une restauration Vietnamienne mais plus haut de gamme pour mes yeux de voyageuse (je reste convaincu, qu’étape par étape je réussirai à les emmener manger 100% local).

Premier étape, le change de monnaie ! 1€ = 25 000 dongs

Je ne résiste pas à la street food !

Pont de l'époque de la colonisation française.

Le train passe au coeur des rues d'Hanoi, sans aucune sécurité ou signalisation, whaou !

Tuktuk à 3 !!

Première soirée dans un restaurant local :) Trop bon !!

En saison des pluie, bah... il pleut !

Temple de la littérature d'Hanoi. C'était une grande école pour les élites locales.

Le palais présidentiel.

Dernier repas à Hanoi avant le départ pour Sapa.

Après ces 2 jours, je leur ai préparé une petite surprise : Un Voyage dans un Orient Express classe VIP ! Premier trajet de nuit, j’ai envie de leur vendre du rêve ! Mais à partir d’ici, rien ne se passera plus comme je l’ai prévu. La malchance, la poisse, on ne le saura jamais, mais nous, nous nous en souviendrons pour toujours !

Pour les emmener prendre le train, j’ai voulu leur faire vivre l’expérience taxi-scooter. Elise est une motarde, loin des règles de sécurité de chez nous, je pensais leur faire vivre une belle expérience car la conduite au Vietnam, et surtout à Hanoi, est unique au monde ! On se fait un peu presser par la réceptionniste de l’hôtel à qui nous avons acheté les billets, sans trop comprendre pourquoi (la gare est à 10 minute, le train dans une heure…on ne panique pas). Je pars la dernière avec mon taxi-scooter, nous sommes censés nous retrouver devant la gare.

Arrivée à la gare, je n’aperçois qu’Elise. Mais OU est Julien !!? En Asie, et en tant que voyageur, nous vivons sans téléphone portable. Seul le wifi nous permet de communiquer. Nous n’avons donc aucun moyen de contacter Julien. Le temps passe, la panique monte pour Elise, mais on est en Asie, je reste ZEN, convaincu qu’il n’est pas loin. La conductrice de mon taxi-scooter a été très gentille. Nous avons réussi à échanger sans qu’elle ne parle un seul mot d’anglais ! Nous avons appelé l’hôtel, qui avait aucune idée de ou Julien avait été déposé…Aie…On découvre au bout d’une demi-heure que nous ne sommes pas devant l’entrée principale de la gare. Cette même conductrice nous emmène alors, Elise et moi, de l’autre côté de la gare. Mais Julien n’est toujours pas là. Je décide de passer au plan B ! (le plan C étant de retourner à l’hôtel en espérant que Julien ait la même logique). Le plan B est de nous séparer. Je pars dans un café face à la gare faire la malheureuse pour pouvoir me connecter à un wifi et voir si Julien a essayé de nous contacter, et Elise part dans la gare faire tous les quais pour voir s’il est là. Après quelques minutes j’aperçois un backpacker avec une housse de sac Jaune poussin, je plisse les yeux pour voir s’il s’agit d’Elise, mais non c’est Julien !! Je sors en courant du café et hurle comme une timbrée à travers la place le prénom de Julien, car il semblait prêt à partir avec un taxi. Whaouuu !!! A son tour il panique de ne pas me voir avec Elise, je le rassure, elle est là, mais il nous reste 5 minutes pour monter dans notre train, il faut vite la retrouver ! On Hurle le prénom d’Elise, comme de gros débiles, dans la gare, sur les quais. On la trouve, pas le temps de se raconter, il faut trouver notre train. On court, on court, on court, on monte, on descend les escaliers avec nos gros sacs et ouff, à peine les pieds dans le train il démarre.

On se pense soulager, il ne reste plus qu’à s’assoir et décompresser. Mais ce n’est pas terminé. Lorsque nous arrivons devant notre cabine, celle-ci est occupée. Nous n’avons pas de place dans ce train PARCE QUE CE N’EST PAS NOTRE TRAIN !!!! Les contrôleurs Vietnamiens commencent à monter le ton, à nous hurler dessus, on ne comprend absolument rien, les couloirs du train sont tellement étroits qu’avec nos gros sacs nous ne sommes pas capable de nous retourner (je revois les images de cette expérience en écrivant ce texte, cette situation était tellement ridicule lol !). Un homme qui parle les 2 langues (anglais et Vietnamien), entendant les cris dans le couloir propose de nous aider à faire la traduction. On comprend que l’horaire de départ de notre train avait changé en dernière minute, il est parti à 21h30 au lieu de 22h. Nous comprenons alors la raison pour laquelle la réceptionniste de notre hôtel nous avait pressé au départ. Le problème, c’est que notre ticket de train n’est pas valable et que le contrôleur ne veut pas nous laisser nous installer. Option A : Descendre au prochain arrêt, Option B : Payer un nouveau ticket car le train part pour la même destination. Nous décidons de payer un autre billet pour pouvoir nous installer. Voilà un trajet qui nous coutera 40 € chacun au total, oups ! (Nous irons voir l’agence à Hanoi au retour pour essayer de nous faire rembourser). Enfin installés dans notre train, adieu première classe, et adieu la surprise, il faut laisser la pression retomber. La zénitude que j’ai acquise sur ces 5 mois en Asie me permet de très vite en rire et relativiser. Mais Julien et Elise ont vraiment eu peur l’un pour l’autre. La barrière de la langue, une culture différente, une ville qu’ils ne connaissent pas, il fallait leur laisser le temps de se remettre de tout ce qui venait de se passer. On en rira seulement le lendemain.

Mais qu’est-il arrivé à Julien avant qu’on ne le retrouve à la gare ? Lui non plus n’a pas été déposé à la gare. Le chauffeur qui le conduisait n’avait plus d’essence, il l’a simplement déposé en milieu de chemin et lui a demandé de finir à pied ! Welcome to Vietnam lol.

Arrivée à la gare de Lao Cai (dans les montagnes, au nord du Vietnam), il nous reste à prendre un bus pour atteindre notre destination : SAPA (encore 40 minutes de route). Nous sommes déposés devant l’église du village où Mamaxxi, la guide locale que j’ai réservé nous attend. Mamaxxi est issue d’une minorité locale, d’une ethnie. Elle ne se considère pas Vietnamienne. Son fils embarque nos 3 gros sacs à dos sur un scooter vers notre hébergement puis elle nous emmène prendre le petit déjeuner. Cette fois pas le choix, bistrot local !

Pas le temps de réfléchir, c’est parti pour notre première journée de marche. Mon programme prévoit 3 journées de randonnée avant de partir sur la Baie d’Halong. Première journée, 20km selon l’application du téléphone de Julien. On arrive dans les montagnes, on découvre nos premières rizières, les paysages sont splendides et ce n’est que le début ! Etant au début de la saison des pluies, le terrain est boueux, mais la journée se fera sans pluie. On déjeune à nouveau dans un bistrot local et arriverons vers 18h dans le village ou nous devrons passer la nuit. Nous sommes épuisés, car nous avions déjà marché presque 15 km par jour pendant notre visite d’Hanoi !

Et là, ce fut notre deuxième GRAND moment ! Après avoir suivi des chemins interminables dans les arrières du village, nous arrivons devant la maison de Mamaxxi. Nous avons d’abord cru à une étable pour les animaux, mais non, c’est bien là. C’est bien là où elle vit avec sa famille, là où elle nous propose de dormir ce soir. L’entrée de la maison était pleine de boue et de crottins d’on ne sait pas qui. Trois enfants jouaient dans un état de propreté épouvantable pour nous occidentaux. L’un d’entre eux mangeait du riz dans un bole aussi sale que le sol, partageant son repas avec un chien (surement plein de puces !). Ce même enfant jouait avec une sorte de gros scarabée local, lui tirant sur les pattes et autres, comme nos enfants jouent avec un lego. Une petite fille était nue, pleine de boue, sale, et encore un autre dans le même état. L’intérieur de la maison n’était pas mieux. En y rentrant, on découvre Mamaxxi qui s’était déjà mise à préparer notre repas. Tout se passe sur le sol, qui est dans le même état que le sol à l’extérieur de la maison. Elle nous montre notre lit, oh chic, il y a une moustiquaire juste pour nous lol ! Sur le moment, c’est le rire qui l’emporte, nous prenons tout les trois les choses avec calme, mais il et claire que nous ne pourrons pas dormir ici. Ce contact m’avait été donné par d’autres voyageurs, ces voyageurs m’avaient vendu du rêve. Dormir chez l’habitant est LE truc touristique des Backpackers ici, mais je ne l’avais pas imaginé comme ça. C’est le pire homestay que j’ai pu voir en 5 mois de voyage. Nous décidons alors de demander à redescendre dans le village pour prendre un hôtel, mais Mamaxxi nous explique qu’elle peut nous faire dormir dans 2 endroits différents. Elle nous montre d’abord la maison de son beau-frère, qui est bien mieux, mais nous restons bloqués parce que l’on a vu, et voulons redescendre au centre du village. Elle nous emmène alors dans une troisième maison, Vietnamienne cette fois, et nous acceptons d’y dormir. Nous refusons également de diner, peur de l’intoxication alimentaire. Elise et Julien n’ont pas autant de vaccins que moi, ils préfèrent sauter le repas).

Nous restons alors enfermés dans notre chambre, et dormirons à trois. Une bière s’impose quand même pour reparler de notre journée. Aucun de nous n’a compris la différence entre ce que nous avons perçu de cette femme toute la journée et de la maison dans laquelle elle vie. Cette femme était propre sur elle, bienveillante toute la journée, elle nous a parlé de sa famille, de sa vie, mais nous étions loin d’imaginer ce que nous avons vu. Cette femme nous a touché, elle m’a touché. Je n’oublierai jamais le moment où je suis retournée dans sa maison pour lui expliquer que nous ne nous sentions pas capable de dormir chez elle. Que le confort qu’elle nous offrait était très, trop loin de notre vie à nous. Je me suis accroupie à côté d’elle, alors qu’elle emballait nos rouleaux de printemps (c’est fou, mais ils avaient l’air bon). J’ai maintenu mon regard dans ses yeux, j’ai mis ma main sur son bras, je me suis excusée car j’avais peur de donner l’impression de la juger, de ne pas la respecter. Après quelques minutes d’échanges, je suis ressortie voir Elise et Julien, mes larmes ont coulées car l’émotion était forte. J’étais perdu entre la honte qui m’emportait face à ce que j’avais vu dans cette maison, la déception que j’avais de ne pas faire vivre à Elise et Julien un homestay comme je l’avais déjà vécu, et je ne savais plus moi-même ce que je voulais. La question qui restera sans réponse pour moi est : Comment aurai-je réagi si j’avais été seule, ou avec d’autres voyageurs comme moi ? Est-ce que j’aurais dormi là ? Est-ce que j’aurais mangé là ?

Choqués par cette soirée, nous décidons de modifier un peu le programme, et de ne passer que 2 jours au lieu de 3 dans cette région. Nous faisons donc changer notre billet de bus une première fois

Le moment ou il faut charger les 3 sacs sur ce petit scooter.

Visite du marché local de Sapa, une belle et étonnante découverte pour Julien qui est cuisinier dans la vie.

Hahaha ! belle prise ! Dure la grimpette ma Elisette ?!

Première pause.

Ici, ils créent du fil , puis des vêtements avec les tiges de la feuille de cannabis.

Non, non ici on ne fume pas le cannabis, ici ce sont des plantes mâles, voilà la fameuse tige qu'ils font sécher ensuite pour faire du fil.

Les rizières en escalier de Sapa.

Ils ne sont pas beaux mes marcheurs !?

Beaucoup d'étapes pour obtenir cette fleur qui donnera son riz. Il faut planter, déplanter, replanter..Whaou ! Chaque rizeière appartient à une famille, ils cultivent en famille pour leur consommation personnel pendant une année! Toute la famille y participe : hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux !..

Le lendemain matin, Mamaxxi adapte notre programme pour nous permettre de récupérer notre bus en fin de journée. Au réveil, Julien commence à être malade…tourista locale. Il préfère se reposer dans la chambre et nous laisser, Elise et moi, profiter de cette journée de marche. Tristes pour Julien, nous avons passé une très belle journée. Sous des averses d’abord, puis un peu plus au sec. Les paysages étaient grandioses, nous avons été deux grandes pipelettes tout au long de cette journée. Ce fut LA journée de retrouvaille des deux grandes copines.

On ne le voit pas, mais cette chute d'eau était magnifique !

Pause déjeuner avec un panorama de diiinnngguuee!!

De retour à l’hôtel ou nous avions laissé Julien, nous pensions le retrouver en forme mais le pauvre a été malade toute la journée (et le sera malheureusement tout au long de ces vacances). Nous redescendons en taxi, organisé par Mamaxxi, vers la ville de Sapa pour récupérer notre bus de nuit. Le bus est à 22H, nous avons espéré un moment que Julien aille mieux, mais au vue du nombre d’aller-retour qu’il devait faire pour aller aux toilettes, nous décidons de changer notre billet une deuxième fois, et de reporter notre départ au lendemain. Aussi, nous décidons de changer la destination pour plus de confort dans le transport. Nous n’irons plus à l’Ile de Cat Ba ou j’avais prévu de passer 3 jours, incluant l’expérience en bateau sur la baie d’Halong, mais nous irons directement à la Baie d’Halong pour une croisière que nous réservons par internet. Voyager en solo et voyager à 3 est très différent, je n’ai effectué aucune réservation depuis des mois, je vie au jour le jour depuis des mois, alors tout ça me demande beaucoup d’efforts.

Sur cette troisième journée à Sapa, je laisse Elise et Julien flâner en amoureux dans les rues du village, faire un peu de shopping, pendant que j’essaie de réorganiser nos prochains jours.

Le bus part à 17h, direct vers la baie d’Halong, mais nous sommes sur le point de vivre notre troisième grand moment ! C’est un mini-bus qui arrive pour nous déposer à Lao Cai, la ville où nous étions arrivés par train. Là nous devrons attendre 2h pour prendre notre bus de nuit. Nous allons aussi apprendre que ce bus n’aura pas de toilette, contrairement à ce que le vendeur nous avait promis. C’est le coup de massue pour Julien qui ne s’imagine pas être malade dans ce bus, sans toilette. Alors nous décidons de changer notre programme une troisième fois. Julien et Elise proposent de repartir en train, et non en bus, puis de trouver un changement à Hanoi pour atteindre la baie d’Halong avant midi demain (j’avais choisi le bus car c’est beaucoup moins cher ici, et parce que c’est ainsi que je voyage depuis des mois). Après de long échanges avec l’agence qui nous a vendu les tickets, sans aucun mot d’anglais mais juste un traducteur google Anglais-Vietnamien, nous parvenons à nous faire rembourser nos billets (Ce qui est exceptionnel ! ça ne se serait jamais passé comme ça en France). Puis j’arrive à contacter l’agence de croisière par laquelle nous sommes passés pour la Baie d’Halong, et organise un pick up à Hanoi à 7h. C’est parti pour une nuit et un transfert de presque 14h, mais nous ne raterons pas le bateau !

La nuit se passe bien, le transfert à Hanoi fut parfait, nous finirons dans un mini-bus de haute qualité pour atteindre la baie. Tous ces changements de programmes ont été dure pour tout les trois. Elise et Julien commencent à être fatigués et moi j’ai l’impression de ne plus vivre mon voyage. Arrivés à l’embarcation, nous nous rendons compte que la réservation ne fait pas 2 jours 1 nuit, mais 2 demi-journée 1 nuit. Julien et Elise comprennent que j’ai prévu un autre transfert le lendemain pour la visite d’un dernier spot avant leur départ. La limite est atteinte, Julien et Elise me font comprendre qu’ils ne s’imaginent pas vivre un autre transport en bus. Qu’ils ont besoin de se poser, d’arrêter de bouger. Qu’ils ont l’impression de ne pas profiter. Ce moment fut difficile mais nous décidons alors qu’après cette croisière nos chemins devaient se séparer. De mon côté, je suis incapable, je n’ai pas envie, de changer ma façon de voyager. Je continuerai le programme prévu, et Julien et Elise retourneront à Hanoi passer 72h plus relax.

A ce moment-là, nous comprenons que nous sommes dans une situation de « Vacanciers VS Voyageurs », nos attentes ne sont plus les mêmes, nos besoins ne sont plus les mêmes. Le mot « plaisir » n’a plus la même définition pour chacun de nous, nos budgets ne sont plus les mêmes. Elise et Julien ont vécu leur choc des cultures à eux. La fatigue du décalage horaire, la chaleur et l’humidité d’Asie, la différence de culture, de nourriture, les imprévus et autres (on peut inclure mon hyperactivité aussi lol !). Ils ont vécu à leur niveau le choc que j’ai moi-même vécu en Inde.

Nous savons que s’ils me suivent ils ne prendront pas de plaisir, et je sais que si je les suit, je ne prendrais pas de plaisir. Nous sommes donc tous d’accord, après quelques échanges, de nous séparer.

On retiendra qu’il a été difficile de prendre cette décision, déçu et apeuré que notre amitié soit marquée par cet événement. C’est Elise qui fut la plus douce et la plus conciliante pour s’assurer que tout le monde reparte heureux, sans aucun poids sur la conscience (merci Elisette!).

Mais avant de prendre nos chemins respectifs, il nous reste cette croisière à vivre !! et puis nous nous reverrons à Hanoi avant de reprendre nos avions. Eux vers la France et moi vers le Cambodge.

Nous sommes sur le Bateau « Dragon Legend II », ça faisait un peu bateau de Pirates ! Toutes les légendes de la baie d’Halong tournent autour de Dragons et de pirates, alors nous sommes aspirés par cette ambiance. C’est parti pour 24h avec un programme chargé ! (et oui même sur cette croisière nous n’avons pas une minute à nous !). Repas, excursions, tout s’enchaine !

Le point dominant de cette expérience fut pour moi la ballade en Kayak dans la baie, et la baignade sur cette plage déserte. Grandiose à mes yeux, un grand moment !! C’est là aussi que je me suis dit que toutes ces galères que nous enchainons depuis quelques jours ne sont rien à côté de ce que nous sommes en train de vivre. C’est là tout le sens de mon voyage, c’est pour ce type de moment que j’oublie mon confort, que j’oublie mes besoins d’occidentale, c’est dans ces moment que j’ai l’impression d’être la plus heureuse et la plus chanceuse de cette planète ! Whaou, cette baignade au milieu de la baie fut extraordinaire pour moi.

De retour au bateau, on profite de la piscine, du coucher de soleil, on se détend dans nos cabines puis on dine sur le ponton.

Le deuxième jour, la malchance continuera pour Elise et Julien. Nous n’avons pas bien écouté le programme de la journée. Faut dire, quand l’animateur du bateau parlait, on ne savait jamais vraiment s’il parlait Vietnamien ou Anglais. Je me suis rassurée auprès d’anglophones présent sur le bateau qui m’ont dit ne rien comprendre non plus. Résultat, Julien et Elise loupent le petit-déjeuner et la visite de la cave ! Je m’étais levé tôt pour profiter de la vue du ponton, alors je n’ai rien raté, mais voilà le dernier signe qui confirme qu’ils ont pris la bonne décision en organisant leur retour à Hanoi après cette croisière.

La matinée passera super vite, une dernière douche, un dernier déjeuner et c’est déjà terminé.

La baie d'Halong.

Un peu ventu ! lol

Les jeux de lumières rendaient le paysage magnifique!

Notre bateau, Le Dragon Legend II.

La fine équipe !

Panorama de fou à 360° autour de nos kayaks !

On oubliera ce moment ou je me suis ridicueusement retourné , à l'arrêt, au moment de débarquer.

Paradisiaque !

Un de mes plus beaux coucher du soleil !

Soirée spectacle à la Vietnamienne.

Vue depuis la grotte.

Après avoir laissé Elise et Julien prendre leur mini-bus pour Hanoi, j’embarque dans mon bus pour Ninh Bhin. Quel bonheur j’ai ressenti en retrouvant ce bus surchargé, les autres voyageurs en backpack, je me suis senti dans mon élément à nouveau. Le bus prendra presque 6h pour finalement me déposer à Tam Coc, le village ou je voulais précisément m’arrêter. Dortoir de 20 lits, bar, voyageurs, tout ça au cœur de la baie d’Halong terrestre.

Je passerai ma première journée avec Julian, une Hollandaise. On a loué un scooter pour visiter les alentours, on a monté les 500 marches, sous une chaleur qui nous faisait transpiré comme jamais pour atteindre le view point et visiter un temple. Nous voulions aller jusqu’à un parc national un peu plus loin mais la route était tellement mauvaise que nous avons finalement fait demi-tour. J’avais l’impression d’être dans un des jeux en bois qu’avait fabriqué mon grand-père. Ce jeu, que l’on trouve dans le commerce aussi, qui demande de faire passer une boule, sans toucher la boule (il faut juste faire bouger la plateau), sur un chemin semé de trous. Mon scooter était la boule, et je devais le faire passer sur cette route semée de trous et de malformations !! Heureusement que je suis devenue une pro du guidon au Laos ! Fière de moi, nous sommes rentrés en un morceau. Ce qui ne fut pas le cas d’une française que nous avons rencontré en rentrant à l’auberge. Après une belle chute, elle était éraflé assez profondément sur les 2 jambes et 1 bras. J’ai essayé de faire son infirmière en allant lui chercher bandes, gaz, crème cicatrisantes à la pharmacie du coin. C’est autour d’une bière ensuite que j’apprends qu’elle est de Lille, c’est fou !

Avant dernier jour au Vietnam, c’est parti pour un petit tour en bateau dans ce parc. Pagayer avec les pieds, telle est la tradition ici !!

La baie d'Halong terrestre.

A ce moment là je dégouline de sueur ! whaou il a fait chaud ! 500 marches, elle se mérite la vue!

Visite d'une grotte les pieds dans l'eau, trop cool !

Bouddha est de retour !

Ah le téléphone et les vientnamiens, ils devraient se le faire greffer à l'oreille! pire que les jeunes dans notre pays !

Cette dame était capable de pagayer avec ses pieds, et éplucher des ananas en même temps avec ses mains ! Ici c'est sûre les femmes savent faire 2 choses en même temps.

Puis ça y est ça sent la fin, je prends mon bus pour rejoindre Elise et Julien à Hanoi. C’est là que je réalise la frustration que j’ai écrit dans l’introduction de cet article. La frustration de ne pas avoir vécu ce pays comme les autres. De repartir bête. Alors je me remets à lire, à regarder un film que j’avais téléchargé sur la guerre au Vietnam, à essayer de combler ce qu’il me manque. Mes souvenirs de lectures reviennent à force de me replonger dans l’histoire.

Mille ans de présence des chinois, 80 ans de colonisation de la France, les Japonais qui se sont pointés à un moment aussi, et les Américains qui sont venu faire la guerre au Vietnam car ils avaient peur que la monté du communisme de l’autre côté du Pacifique puissent mettre fin à leur capitalisme. Comme si la monté du communisme au Vietnam pouvait pousser les indépendantistes Américains à se mettre en guerre pour la même chose. C’est dans le nord du Vietnam que les indépendantistes se mobilisent. La guerre se fait ainsi du Nord contre le Sud. Les Américains se positionnent au sud, s’allient avec les vietnamiens du sud, eux, tenu par une monarchie pour combattre le nord. Une grande partie du conflit se trouve au centre du Vietnam, vers Danang et Hué. Deux villes célèbres que je n’ai pas eu le temps de faire. Mais c’est les Vietnamiens qui l’emportent, contre toutes attentes, 19 ans plus tard.

En visitant le nord du Vietnam, on ressent fort la présence des chinois et des français dans la construction des maisons et des temples. On le ressent aussi dans leurs croyances. La tortue, le dragon, la licorne et le phenix sont leurs animaux sacrés. On les voit partout, mais pour en savoir plus, il faudra faire un saut dans la culture chinoise ! (Comptez sur moi, ma vie en voyage est loin d’être terminée ! ;) )

De retour à Hanoi pour prendre mon avion, une dernière expérience va me permettre de partir le cœur légé de ce pays. Suite à notre incident de train au début de ce voyage, je suis retournée là où j’avais acheté les billets pour essayer de me faire rembourser. Mon budget est de 25 euros par jour, en avoir perdu 20 chacun, c’est beaucoup pour moi. J’avais envoyé un premier email pour les prévenir de mon passage. En arrivant, elles m’ont vite reconnu. Je garde le sourire, et nous échangeons sur nos deux versions. Agacée d’être prise pour un dollar sur pattes, je leur fais comprendre que ce n’est pas parce que je suis blanche que je suis riche, et que cette somme représente le budget d’une journée pour moi. L’échange fut très sympathique et agréable. Je leur demande d’assumer autant que moi l’erreur, et de trouver un compromis. Je comprends vite qu’au Vietnam, si une erreur est commise par un employé, c’est l’employé qui paie. La perte de ces billets représentaient 1 500 000 dongs, soit 60 euros, soit une semaine de salaire pour elles. La honte m’a envahi, j’étais hyper mal à l’aise. Je me trouvais ridicule. On échangea alors sur le code du travail français vs le code du travail Vietnamien. Je leur ai dit de laisser tomber, je leur ai dit que je me sentais bête d’être là pour récupérer cette somme, mais elles ne m’ont pas laissé partir. Elles m’ont expliqué que si elles me laissaient partir sans rien faire, elles culpabiliseraient, elles s’en voudraient. Ce principe est dans leur culture, quand elles font une erreur, elles doivent assumer et prendre les responsabilités nécessaires. Je leur dis alors de ne rembourser qu’un seul billet, au prix de celui que nous avons acheté dans le train, soit 400 000 dongs. Elles acceptent, et c’est l’équipe entière qui se cotisera pour me rembourser ces 400 000 dongs. Elles m’ont serré dans leurs bras, et m’ont remercié pour ma gentillesse (même si moi, j’avais toujours honte). Je suis sortie en me disant que je ne pouvais pas utiliser cet argent, j’avais honte. Je marche dans les rues en essayant de trouver quelque chose pour utiliser cet argent pour elles, je pensais revenir en leur offrant quelque chose. Puis, ne trouvant pas d’idée, j’ai réalisé que je m’étais remise à penser comme une occidentale, je les vexerais peut-être en revenant comme ça. Alors j’ai gardé cet argent, je les ai partagé avec Julien et Elise lorsque nous avons fait nos comptes, et je me suis dit que j’utiliserai ma part pour quelque chose ou quelqu’un dans le besoin sur ma route.

Ce que je retiens des Vietnamiens, c’est leur gentillesse, leur disponibilité, leurs honnêtetés finalement.

Même si le commerce fait partie d’eux aujourd'hui, ils ne laisseront jamais un touriste repartir déçu, ils font tout pour nous dorloter, ils ont un sens du service client exceptionnel. On a des leçons à prendre !

Je ne sais toujours pas où va l’argent que nous donnons aux agences et aux tours operator, consciente du salaire des Vietnamiens. C’est peut-être l’arrivée inconsciente et discrète du capitalisme dans ce pays… On en reparle dans 10 ans !

Dernière soirée avec Julien et Elise qui m’invitent dans leur hôtel, nous buvons (enfin !) la bouteille de vin qu’ils avaient ramené, ils me racontent leurs 2 jours à Hanoi, et c’est fini ! Elise et Julien sont content de leur expérience et ne m’en veulent pas des quelques imprévus de ce voyage. Ils repartent la tête pleine de souvenirs eux aussi, et sont enchanté de leur 48h en amoureux à la capitale.

Deux heures de vols dans un low cost Vietnamiens, quelques turbulences à cause de la mauvaise météo mais j’y suis ! Il est temps de me couper du Vietnam pour découvrir le Cambodge. Les temples d’Ankor m’attendent, rendez-vous dans 15 jours pour le prochains article ;)